dimanche 14 avril 2013

Grand Canyon National Park : road trip de l'été 2012 dans le sud-ouest des U.S.A. (8)


Du 11 au 13 juin.

Bienvenue en Arizona, l’État où se trouve le Grand Canyon, la merveille de l'ouest américain. Visite des deux côtés d'un  phénomène géologique extraordinaire.



De bon matin, nous arrivons du côté nord du Grand Canyon. Et on est tout de suite frappés par les étendues vertes et la forêt de bouleaux et de sapins. Ce côté n'est donc pas désertique.


En fait, il bénéficie de la présence de sources. Le plateau nord s'élève à 2500 m, 300 mètres plus haut que le plateau sud. Et il fait 6 degrés de moins. De l'hôtel Grand Canyon Lodge, la vue est époustouflante et on prend la mesure du site vis à vis de ce qu'on a vu précédemment. 446 kms de long, 18 kms de large et 1,6 km de profondeur.



Comme on l'avait déjà vu, Grand Canyon se situe plus bas que Bryce et Zion :

Les roches les plus anciennes mises à jour par l'érosion datent de 1 840 000 000 d'années ! (la terre aurait 4,550 milliards d'années).
Notre première randonnée : North Kaibab (pas kébab!) jusqu'à Supai Tunnel (6,4 kms).


On passe de 2 515 mètres à 2 070 m. La rivière Colorado est à 730 m. d'élévation. Autant dire que ce n'est que de la descente à l'aller. La remontée nous a paru éternelle ! Heureusement, il y a plusieurs sources jusqu'au Colorado et de l'ombre sur la première partie de la descente.

Le chemin du sentier Kaibab

Par contre, on a détesté tout le sable, la poussière et l'odeur des crottes de mules qui descendent chaque jour des touristes. Sans oublier les mouches à merde. Un vrai calvaire pour les yeux et les narines ! On a quand même une belle photo.

Depuis au moins 12 000 ans, les communautés amérindiennes ont vécu sur le plateau surélevé du Colorado.

Sur la route de Walhalla overlook, on voit un coyote et le panorama est époustouflant.



Au bout du bout il y a Cape Royal. Un chemin permet de s'y rendre.

Oui, il y a bien des gens au bout du bout.
Pour finir, on emprunte sur 6,4 kms le sentier menant à Cape final. On est fatigués mais la rencontre avec un short-horned lizard nous requinque.


Il est membre de la famille des iguanes, se nourrit de fourmis et s'adapte au froid en donnant naissance à des petits comme un mammifère, et non des oeufs !

Les cactus sont légions et font des fleurs magnifiques :





La vue vaut vraiment le coup et on fait de belles photos souvenirs :



Vous voudriez bien les mêmes hein ?! Allez on crâne un peu quand même.

Les rares randonneurs rencontrés boivent une bière devant le coucher de soleil et/ou s’apprêtent à dormir sur place. On ne savait pas que c'était autorisé. Ça ne l'est peut-être pas d'ailleurs ! De notre côté, on rentre au camping De Motte de la forêt nationale et on mange avec vue sur un troupeau de biches sauvages dans la clairière.

Le lendemain, on a pas mal de route pour rejoindre le flan sud du Grand Canyon : 5 heures ! Bien sûr on aurait pu y aller par le Kaibab trail mais il aurait fallu 4 jours et 3 nuits et on aurait abandonné la voiture...
On traverse donc la réserve Navajo et ses stands d'artisanat.

Le drapeau de la réserve ?

Les colons ne leur ont laissé que le désert. D'ailleurs ça se voit sur leur plaque d'immatriculation !


Et sur la route bien sûr :



Certaines personnes vivent dans ce genre de patelin (ou survivent j'imagine...)


Le téléphone portable ne fonctionne pas et il n'y aucune cabine téléphonique à l'horizon.

On traverse la rivière Colorado :


Et on arrive aux portes du parc, côté sud. 1er arrêt à Desert view. Et là on comprend tout de suite que ce côté est plus touristique. C'est vrai qu'il offre une meilleure vue sur la rivière.





Intérieur de la tour de point de vue.
Plus on avance dans le parc et plus on remarque l'organisation et les aménagements que la sur-fréquentation impose ici. On plante la tente pour l'instant à notre emplacement réservé et on fait laver notre linge. Organisation ...

Les rangers nous apprennent que les barrages imposés au Colorado lui donnent sa couleur verte et non marron comme cela devrait être. Une véritable catastrophe écologique.

Le lieu accueillait il y a très longtemps des paresseux géants de 2 mètres. Mais ils avaient un crâne plus petit qu'un humain !

On se rend à pied à Mather Point pour voir le soleil décliner sur l'horizon.


On pourrait rester encore un jour à écumer les points de vue et visiter les musées du parc mais il y a trop de monde et on a prévu un tour en hélicoptère demain matin. Ce sera mon baptême sur ce genre d'engins.


Mais on apprend qu'on ne pourra pas faire notre parcours de 45 minutes à cause d'un incendie naturel. A la place, on nous propose un vol de 25 minutes. Comme on est léger et qu'on a payé un extra (ah, l'argent peut tout arranger en Amérique !), on s'assoit tout devant, à côté du pilote.


On nous passe de la musique dans le casque, c'est le grand jeu. " Fly me to the moon " et la musique emblématique du film " 2001, l'Odyssée de l'Espace " nous accompagnent de façon grandiloquente et on peut dire que c'est approprié étant donné les paysages.




Voilà une expérience qu'on n'oubliera pas. Il faut le faire une fois dans sa vie, quand on en a l'opportunité.
À Tusayan, on complète notre visite avec un film sur écran géant présenté par National Geographic. Reconstitutions de scènes des premiers habitants puis les explorateurs espagnols et les mineurs américains. Tantôt à bord d'un ULM tantôt sur une barque, on retrouve le Grand Canyon sous toutes ses coutures.

On n'ira pas au fameux pont de verre car c'est trop loin (il faudrait encore faire 3 ou 4 heures de route) et très cher pour seulement 20 minutes de contemplation. Une affaire indienne qui marche, à l'image des casinos dans les réserves.

Pour finir, voici la traduction (Google ?) d'un panneau au centre d'aviation d'hélicoptères. Etrange non ?! :

Rendez-vous la prochaine fois sur la route 66 et la Vallée de la Mort. Bye guys !