Du 25 au 26 mai 2012.
Et voilà ! Nous commençons aujourd'hui le récit de notre dernier été en tant qu'expatriés aux États-Unis. Direction le sud-ouest pour 1 gros mois de paysages époustouflants, de randonnées et de découvertes sur les Indiens ....
Roland a fini son année scolaire à la Nouvelle Ibérie, en Louisiane. On était tellement impatients de profiter des vacances que les valises étaient prêtes dès le lendemain du dernier jour d'école.
Tout a été vendu, seuls nous restent deux valises et le matériel de camping qu'on va utiliser pendant 1 mois de "road trip" (voyage en voiture) dans le sud-ouest des USA.
Le coffre de la voiture est plein ! |
Nous arrivons à San Antonio, ville historique. Pas vraiment connue des français, cette ville texane est réputée pour l'héritage espagnol et indien ainsi que pour son fort Alamo. Ça vous dit quelque chose ? On en reparle plus tard...
On commence par la découverte d'une des missions installées au début du XVIIIème siècle par des moines franciscains espagnols, sur le bord de la rivière San Antonio. C'est un peu à l'extérieur de la ville. On y va avec le bus 42, arrêt "Mission San José".
L'église, côté sud. |
Tout d'abord, elles servaient de postes d'avant-garde à la frontière de la Louisiane française. Des "Presidio", ou forts, assuraient la défense des lieux en cas de problèmes.
Ensuite, les missions servaient aussi l'idéal catholique en convertissant les petites tribus d'Indiens dispersées alentour. Les moines, pour le compte de la couronne d'Espagne, leur apprenaient également leur langue et leur offrait la protection de l'enceinte de la mission contre les raids des Indiens nomades Comanches et Apaches (qui avaient l'avantage des chevaux et de grandes tribus à nourrir).
L'église de la Mission |
Détail de la façade Baroque. |
Les murs étaient recouverts de chaux peinte de motifs colorés. |
Les habitations se situaient directement dans le mur d'enceinte :
Enfin, les Franciscains apportaient une technologie, des outils, des savoir-faire européens, inconnus des familles indiennes.
Les canaux font partie de la technologie espagnole amené dans le Nouveau Monde... |
... Avec le moulin à eau, le four, etc. |
Le plan dessiné de la Mission. |
Malheureusement, la Mission San José n'atteignit pas son but d'obtenir un village autonome en 10 ans, rempli d'Indiens, citoyens espagnols modèles, propriétaires officiels de parcelles cultivables et allant à la messe tous les dimanches. En effet, 70 % des Indiens sont morts de maladies véhiculées par les Européens et leur bétail. N'ayant aucune défense immunitaire contre la vérole et autres épidémies, ils mourraient plus vite qu'ils ne constituaient une famille.
Les moines franciscains pour leur part étaient autant des explorateurs que des cartographes, diplomates, scientifiques, observateurs et chroniqueurs. Ils étaient surtout d'une grande aide pour promouvoir la culture espagnole dans le nouveau monde.
La Mission San José était la Mission mère par rapport aux 7 autres construites alentour. Edifiée en 1720, elle connu un âge d'or entre 1747 et 1775 avec 300-350 Indiens/frères. Les missions dans leur ensemble aidèrent à la fondation de la ville de San Antonio.
Autres points de vue photographiques :
Retour à San Antonio, ville essentiellement touristique. Pour preuve les innombrables restaurants, bars, boutiques de souvenirs... et touristes en bermuda-casquette !
Le Fort Alamo est aujourd'hui géré par Les Filles de la République (association de femmes blanches du sud, héritières des premiers planteurs, cf. le livre "La Couleur des sentiments".) Il ne reste plus grand chose de cette ancienne Mission construite en 1724 et sécularisée en 1793.
L'église. |
On voit beaucoup de militaires en permission. Qu'ont-ils fait de leur journée ? Réponse : des achats, boire des bières avec leurs amis et leurs familles. On ne sait pas si c'est la proximité de la frontière mexicaine mais il y a des camps d'entrainement et des zones militaires importantes autour de San Antonio.
La ville relève un défi de taille pour les nord-américains, la gestion des voitures : pas de places de parking dans la rue mais des parkings payants sur plusieurs étages. Les piétons ont ainsi un maximum de place et sont encouragés à marcher, à prendre le bus ou à pédaler. En effet, les Vélov' de Lyon ont fait des petits :
Comme nous sommes en mode exploration on remarque que la nature s'invite en ville :
Long-tailed Gracle, mère et fils. |
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