mercredi 12 juin 2013

Death Valley National Park : road trip de l'été 2012 dans le sud-ouest des U.S.A. (10)


Du 14 au 15 juin

Bienvenus dans un monde minéral. L'endroit le plus chaud, le plus bas et le plus sec des U.S.A. Même si nous n'avons que traversé la Vallée de la mort, la diversité de ses paysages désertiques nous a fortement marqués.

Notre passage en Californie se fait en toute discrétion et on doit avouer que cette porte d'entrée est loin des clichés véhiculé par l'Etat.


Nous approchons d'un lieu bien nommé. En effet, c'est après avoir réchappé à un convoi égaré pendant un mois, en 1849, que le seul survivant, se retournant pour contempler le désert, s'est écrié : "Adieu, vallée de la mort". Depuis, le plus grand parc national des Etats-Unis, après l'Alaska, a pris ce nom. Là où il ne pleut que 50 millimètres par an et où l'humidité s'évapore à 3810 millimètres par an, on ne peut croiser que des mulots et de gros lézards. La plupart de ces animaux ne sortent que la nuit.

Nous approchons des collines pelées de Zabriskie Point :




Les reliefs sont très colorés. C'est dû à la présence d'or, d'argent, de plomb et de cuivre dans les roches.


Nous voilà au niveau de la mer. Nous n'avons fait que descendre et cela continue ...


Au milieu de nulle part, on trouve une oasis et cet hôtel :





La vitesse est limitée à 40 kilomètres/heure. Pourtant, c'est ici que se rassemblent les contructeurs de voiture pour tester la résistance de leurs moteurs lancés en pleine vitesse dans une chaleur insupportable. Ça doit être sympa !


Dans un petit musée bricolé, on découvre cette photo. Elle date du temps où Reagan était acteur.


Le borax mentionné sur la boite servait de détergent pour laver le linge. Les mines se trouvaient précisément dans la Vallée de la Mort. Cette région était aussi très prisée par les chercheurs d'or et d'argent entre 1849 et 1912. Comment 1000 américains et chinois pouvaient supporter l'été ici ? D'ailleurs, c'est peut-être parce qu'ils n'ont pas supporté qu'il ne reste que des villes fantôme ! Seuls les Indiens Shoshone sont présents depuis 9000 ans sur cette terre et tentent de la garder intacte... Ils vivent dans la petite reserve de Furnace (fournaise) creek (ruisseau).

On se gare au visitor center, ou point information, où se trouve une exposition et des rangers. Sur le parking il y a de l'ombre mais elle est reservée aux détenteurs d'une voiture électrique. Avec notre diesel, on peut toujours crever au soleil ! Voilà comment motiver l'achat d'un véhicule hybride ou peu pollueur en Californie.


Badwater Basin (cuvette d'eau mauvaise !), à 86 mètres en dessous du niveau de la mer. Ici, les lacs d'hiver s'évaporent, ne laissant que le sel en grande concentration.



Désert en croûte de sel
Première photo avec la pancarte signalant le niveau de la mer :



Second cliché pour réaliser à quel point on est bien en dessous du niveau de la mer. Vous retrouvez la pancarte ?



La chaleur accablante m'empêche de descendre de la voiture climatisée. Il fait 50 degrés bien tassés et Roland tente une sortie :



On est épatés par les couleurs et Roland associe le premier plan à deux boules de glace au chocolat en train de fondre. Et vous, ça vous évoque quoi ?


Autres photos :








Pour ma part, j'adore les dunes de sable de Mesquite Flat Sand Dunes, à l'ouest du parc :





Autre originalité du lieu : les rochers se déplacent tous seuls ! Personne ne sait vraiment expliquer ce phénomène mais les théories sont nombreuses ! On a retenu celle où les rochers bougent sur la terre glissante lors de fortes pluies.

Pour sortir de cet enfer sur terre il faut grimper sur une route qui nous emmène à 3000 mètres puis redescendre pour atteindre une Californie plus accueillante et moins extrême.







A 60 kms du parc, on s'arrête pour faire le plein d'essence et on tombe sur un nombre incroyable de lapins sauvages. Ils pullulent dans la region mais on n'en a écrasé aucun !

Rendez-vous la prochaine fois dans un lieu plus ombragé, Sequoia National Park.