jeudi 24 novembre 2011

Olympic National Park : road trip de l'été 2011 dans le nord-ouest des U.S.A. (8)


Du 28 juin au 30 juin

Nous voilà dans l'Etat de Washington. Nous allons y rester presque 2 semaines car il y a beaucoup à visiter. On commence par la route 101, tantôt longeant la côte Pacifique, tantôt plongeant dans la forêt dense et humide.

Court arrêt vers Aberdeen, au Grays Harbor N.W.R. (National Wildlife Refuge) au cas où la marée serait favorable pour l'observation des oiseaux de mer. Malheureusement, ce n'est pas le bon moment de la journée mais on voit quand même un joli oiseau jaune, symbole de l'Etat de Washington : American Goldfinch.

Goldfinch

On regarde aussi le manège d'une famille d'hirondelle (Barn Swallow je crois) qui niche juste à l'abri du toit du restaurant où on s'est arrêté pour manger un chowder et un butterscotch milkshake (mmmh !) La maman donne à manger à ses petits et, à notre grand étonnement, récupère dans son bec, directement de leur derrière (l'oisillon se retourne pour l'occasion), leur caca pour le jeter loin du nid. Qu'est-ce qu'on n'est pas prêt à faire pour garder le foyer propre !






Olympic National Park :
On arrive d'abord à Quinault Visitor Center (Quinault est le nom d'une tribu indienne). Le ranger nous prévient tout de suite, il a beaucoup neigé cet hiver. Il n'a jamais rien vu de tel depuis 33 ans qu'il travaille pour le parc ! Certaines routes, habituellement ouvertes le 1er juin n'ouvriront que le 1er juillet.
On décide de se trouver une place au camping de Kalaloch et de se coucher tôt. En effet, on veut voir le lendemain, à 6h du matin, les " piscines " formées par la marée basse. Elles attirent toute une variété d'oiseaux. Il nous reste un bout d'après-midi pour nous balader sur une boucle d'1,6 km près du camping. Le sentier s'appelle Kalaloch Creek Nature Trail et nous emmène à travers une forêt dense et luxuriante.

De retour au camping, un rapide tour sur la plage nous permet de nous rendre compte du nombre de troncs échoués là.
Plage sauvage
Les pluies et la fonte des neiges grossissent les rivières qui charrient les arbres morts tombés au sol. C'est impressionnant et surtout dangereux quand la marée monte et que vous êtes sur la plage. Les troncs sont soulevés par l'eau et peuvent vous écraser comme un rien. Dans ce parc, ils font plus de prévention pour ça que pour les ours !
On garde quand même nos habitudes en ne laissant rien trainer quand on part marcher. Cependant, on a été bien faché et surpris quand, s'étant éloignés de 3 mètres à peine de nos oeufs au plat tout chauds, un corbeau s'est silencieusement posé sur la table de pique-nique pour en subtiliser un ! Le voleur !! Par l'odeur (et le goût) alléché, il est devenu téméraire et il a fallu le chasser une deuxiéme fois pour qu'il s'éloigne.  Maintenant, on garde un oeil sur les corbeaux ! Franchement les écureuils de Yellowstone étaient plus sympathiques quand ils venaient le matin récupérer dans le BBQ les cosses de nos cacahuètes. Ils ne nous enlevaient pas le pain de la bouche !
On espère que demain il n'y aura pas trop de brouillard pour voir les oiseaux se nourrir à marée basse. De notre tente on entend le bruit des vagues du Pacifique ...

Ce matin le réveil sonne à 6h, comme prévu, mais on reste au lit car il a plu toute la nuit et ça n'est pas près de s'arrêter. Il nous faut beaucoup de motivation pour nous lever (quelques heures plus tard) et plier la tente sous la pluie. Comme la marée est déjà haute on ne voit pas d'oiseaux ou de loutres de mer mais on s'arrête à Ruby Beach :


Malgré la pluie, on admire la côte découpée, avec des rochers isolés dans la mer et les troncs d'arbres sur la plage. Plus loin sur la route, on s'arrête pour voir ce très grand cèdre. Difficile de faire des photos avec cette pluie qui ne veut pas stopper.
"Big Cedar tree"
En allant vers Hoh Rain Forest, le temps s'améliore un peu :
En chemin, la rivière
Au centre d'information, on décide de suivre une ranger pour une découverte de la "rain forest" ou forêt tropicale humide. Ici, il pleut 4 à 5 mètres d'eau par an. C'est bien plus qu'à Seattle qui tient pourtant une sacrée réputation de ville pluvieuse !

Ambiance verte !
Les arbres de cette forêt sont très vieux car ils ont échappés aux bucherons de l'ère industrielle. Des mousses de toutes sortes et de différentes longueurs s'y accrochent.

Une multitude de bestioles trouvent refuge dans ces mousses
On apprécie encore le discours et les enseignements du ranger. On apprend que les saumons remontent leurs rivières natales en octobre. Ils s'y reproduisent et meurt, épuisés par le chemin. Les scientifiques ont découvert des traces de nutriments provenant des cadavres de saumons dans les feuilles des arbres. Preuve est faite que les barrages peuvent être néfastes au procédé de reproduction des saumons et par là même priver la forêt d'un engrais naturel issu des océans ! (sans compter les ours qui s'en régalent)

Enfin, la guide nous invite à admirer ces "Ents" (cf. Les arbres vivants dans le Seigneur des anneaux). On espère que vous aimerez ces photos :



L'eau est cristalline. On a envie de s'y désaltérer.
Toile d'araignée perlée de gouttes d'eau
Pour continuer à explorer les différentes parties du parc, toujours plus au nord, on traverse la petite ville de Forks, aujoud'hui célèbre pour son héroïne Bella, du livre Twilight (AAAAAHH!)


Les fans savent qu'en ce moment on peut voir au cinéma l'avant-dernier volet de cette saga pleine de vampires. La ville en elle-même n'a vraiment rien d'excitant mais les paysages du parc sont bien mis en valeur dans les films selon moi...

Dans cette histoire, les vampires ne sont pas tués par la lumière du jour. Au contraire, les pores de leur peau brillent comme des milliers de diamants éblouissants... ce qui peut les faire repérer par les humains, ou pire, les loups-garous !
"Ébloui par Twilight". Twilight veut dire crépuscule.

Même l'office du tourisme est à fond pour Edward et Bella.
 Bon, trève de fan attitude. On arrive bientôt au camping du lac Crescent, à Fairholm. On trouve un joli emplacement. Il faut dire qu'il n'y a pas foule.


Certains louent des kayaks mais il y avait beaucoup de vent donc je ne crois pas que ça aurait été une bonne idée.


On fait ensuite une courte excursion aux chutes de Marymere. Dès le début on rencontre un oisillon visiblement tombé du nid. La maman ne pouvait pas faire grand chose à part rester près de lui et tenter de le nourrir au sol.

White-crowned sparrow et son petit. Il a voulu voler trop tôt de ses propres ailes !
Chutes de Marymere
Les fleurs rencontrées en chemin :




On adore les ponts aménagés :


On continue le tour de Olympic National Park. Tout au nord se trouvent les paysages de Hurricane Hill. Le brouillard est très épais et la route très pentue. On imagine que c'est magnifique "en été" mais on ne peut pas randonner comme prévu car la neige bloque le sentier. On ne doit marcher que sur les chemins aménagés et sur les plaques de neige en évitant l'herbe. En effet, bientôt des centaines de variétés de fleurs vont rivaliser de couleurs et d'odeurs pour attirer les insectes. Pour l'instant elles sont à l'état de graines et très sensibles aux pas des hommes.



La face la plus exposé au soleil...
Une biche tente de trouver de quoi se sustenter
Le côté neige :


Avec un temps si peu clément les ours et les biches sont obligés de chercher leur pitance là où sont les touristes. Ça fait de la peine à voir.

Biche ésseulée

On ne reste que quelques heures. La descente dans le brouillard nous permet de nous retrouver nez à nez avec une biche au milieu de la route. Décidément pas très reposante la conduite ces temps-ci ...

Prochaine étape : Seattle !

samedi 12 novembre 2011

Parcs d'Etats de la Californie et l'Orégon : road trip de l'été 2011 dans le nord-ouest des U.S.A. (7)


Du 25 au 27 juin.

Et c'est reparti pour le grand tour du nord-ouest des U.S.A. On s'est quitté en Californie et nous voila sur la route de l'océan Pacifique.

Avant d'arriver on se ménage deux étapes : une grotte en lave durcie et une cascade en forêt.

Subway cave :
Juste au nord de Lassen Volcanic National Park, dans la forêt nationale Lassen (Hat Creek), on visite un site géologique. Cette grotte s'est formée il y a 20 000 ans à partir d'une coulée de lave brulante par dessus laquelle s'est superposée une autre coulée. La couche inférieure, prise dans un tube, est restée liquide et a fini par s'échapper alors que la couche supérieure était déjà dure.


Bien sur, il fait totalement noir à l'intérieur sur des centaines de mètres. Je ne suis pas très rassurée. On voit ici à quel point le flash de notre appareil photo est puissant :


Puis nous visitons une cascade très fréquentée à Mc Arthur Burney Falls Memorial State Park :


Cette cascade est très large. Depuis des années, l'eau ronge la roche et s'infiltre partout. Théodore Roosevelt l'appelait la huitième merveille du monde. On se dégourdit les jambes en longeant la rivière et en remontant par la forêt.
Sur la route une montagne s'impose :

Mont Shasta, 4 316 mètres.
C'est un volcan considéré comme actif. Son sommet reste enneigé toute l'année.
Il pleut quand on arrive dans l'Etat de l'Oregon, d'ou la mauvaise qualité du cliché :


On rejoint la route 101, qui longe toute la côte Pacifique. On passe devant des vignobles hauts comme un homme. Toute la côte de l'Oregon est truffée de State parks. Une bonne façon de sauvegarder le littoral. Notre premier c'est Cape Arago State Park :



Dès la sortie de voiture, on sent l'air marin frapper nos narines. L'iode nous entoure et une clameur nous pousse à pointer nos jumelles vers les rochers au large. Les voici les voilà : les otaries (de Steller - les plus grosses- et de Californie- celles qui aboient).



Elles font un raffut incroyable, se roulent les unes sur les autres pour aller se baigner ou, au contraire, trouver une place sur le sable pour faire une sieste. Elles sont là toute l'année. Je suis certaine que l'odeur d'iode qui nous a saisis dès le début vient d'elles.
Des bénévoles du parc se sont postés un peu plus loin et on peut observer la foule des mammifères à travers une lunette très grossissante :


On arrive même à faire ce petit film


On voit aussi des pélicans bruns voler au ras de l'eau. Ils planent avec grâce.
Les baleines grises sont déjà loin. On les a ratées. C'est bien dommage. Elles sont en chemin pour l'Alaska avec leurs nouveaux-nés...
On visite le centre d'information de Reedsport pour se renseigner sur les chemins de randonnées à Oregon Dunes Nationale Recreation Area. Dans la même ville, j'ai l'occasion de gouter pour la première fois (mais pas la dernière !) du "chowder". C'est une soupe de palourdes et autres fruits de mer avec des légumes et du lait. Préférez le dans un bol plutôt que dans une boule de pain car celui-ci n'est pas très raffiné.
Le lendemain, on pose la voiture à Tahkenitch Dunes trail pour une marche de 10,4 kms. On rejoindra Threemile Lake trail pour faire une boucle.

Comme dans beaucoup de State Parks, on paye soi même l'entrée. La plupart des campings des parcs n'ont pas de personnel pour vous enregistrer non plus mais attention ! ils contrôlent quand même...

Notre parcours est assez joli. On passe dans la forêt, puis on rejoint les dunes de sable. Et quelles dunes ! On est loin de la côte méditerranéenne, bétonnée et surpeuplée.


On fait chauffer les mollets avant d'arriver enfin à la plage proprement dite. On doit aller vers le sud pour retrouver un autre chemin de randonnée. Comme un fait exprès, deux cadavres de phoques délimitent au nord et au sud notre portion de plage. Voici le premier :

Festin pour les vautours
Je vous épargne le deuxième, en état de décomposition avancée. On a quand même testé la température de l'océan.



Le reste du chemin se fait sous une pluie fine.


Les chaussures sont lourdes de sable. On se repose un instant pour se décharger :


Un joli lac de forêt :
Threemile lake
Dès qu'on quitte la plage on retrouve une végétation dense et diversifiée. Une forêt pleine de mousse, avec pour seuls habitants de petits oiseaux invisibles. C'est la "rainforest" tempérée.


3 heures de marche sans rencontrer d'êtres humains, le pied pour des randonneurs français !
Difficile de trouver des photos qui rendent fidèlement l'ambiance de la forêt. On se serait cru dans Star Wars, sur la lune forestière d'Endor, quand les héros tentent d'échapper aux soldats de l'Empire dans une forêt ancienne. Il ne manquait que les Ewoks !


La pluie ne va plus nous lâcher pendant un moment. On se dirige vers l'état de Washington oú on va découvrir 3 parcs nationaux différents plus la belle ville de Seattle. A suivre...


mercredi 2 novembre 2011

Halloween à Lafayette

C'est Mooa qui l'ai fait (celle de gauche) !
Actualité oblige, on va partager cette semaine quelques photos toutes fraiches d'Halloween. Ici, la tradition est restée vivante pour les enfants mais aussi pour les adultes.



Ils n'hésitent pas à se déguiser, se faire peur dans des maisons hantées plus effrayantes les unes que les autres (j'ai refusé cette expérience car je suis courageuse mais pas téméraire).





Pour la deuxième année, nous avons eu le plaisir d'être invités par une famille américaine de Cecilia (village à 30 minutes de Lafayette).


Ils organisent un gumbo (spécialité de soupe cadienne) et chacun amène en plus un autre plat et une boisson (ça s'appelle "Potluck" ou à la fortune du pot).



La bassine à gumbo et, derrière, la bâche pour préparer les citrouilles
Surtout, ils installent une bâche ou on peut s'assoir avec sa citrouille et ses instruments pour la vider et sculpter une forme effrayante.
Première étape : vider

Tadam !!
Le résultat est très sympa, surtout avec une bougie à l'intérieur.
Certaines personnes nous ont recommandé de badigeonner l'intérieur de cannelle et d'un peu de sucre brun afin que la maison sente la bonne odeur de la tarte à la citrouille. Pour celles qui restent à l'extérieur, il faut éviter qu'elles attirent trop de moucherons et une connaisseuse nous a conseillé de faire sécher la citrouille au four.

Vendredi dernier nous avons participé à une soirée Halloween chez une jeune américaine :






Il y avait de la gelée sucrée et alcoolisée (c'est aussi traitre que le punch !) et des déguisements de toutes sortes. J'ai changé de perruques et accessoirisé mon costume.






Mais qui est cette Dorothy sexy (cheveux rouges) ?






C'est Roland !


Après Fifi Brin d'acier pour l'enterrement de vie de garçon, le voila avec mon costume de l'année dernière. Pudeur oblige, il portait un maillot de corps et des collants opaques. On nous a fourni Toto, le petit chien de Dorothy.

Il y avait aussi Jésus, Marie, ...






Jésus, 33 ans, a voulu connaitre son avenir et l'a demandé à une voyante qui passait par là :






Si je vous ai donné l'eau à la bouche toute à l'heure avec ma tarte à la citrouille, voici la recette :
Tarte à la citrouille, testée et approuvée :
Pour une tarte ou 4 tartelettes
- 1 pâte brisée
- 3 œufs
- 50 cl de purée de citrouille
- 12.5 cl de crème liquide
- 75 g de vergeoise
- 1 c. à c. de cannelle moulue
- 1/2 c. à c. de gingembre moulu
- 1 pointe de clou de girofle moulu
- 1 pointe de noix de muscade râpée
- 1 pincée de sel

Préparer la pâte dans le moule et mettre le tout au frigidaire pendant 30 min au moins.
Préchauffer le four à 175 degrés C. Préparer le mélange citrouille, œufs, crème, vergeoise, sel et épices. Verser ensuite le tout sur la pâte et cuire pendant 45 min. Laisser refroidir dans le moule et servir à température ambiante avec 1 cuillerée de crème fouettée.

Bon appétit !



Pour ce qui est des bonbons, on a attendu toute la soirée de lundi 31 octobre que les gamins du quartier viennent nous les réclamer mais ils ont dû venir trop tôt, quand on faisait nos courses. Que va-t-on faire de toutes ces sucreries !! Sans compter celles que Roland a reçu de certains de ses élèves (il en a donné aussi à sa classe).
 
Et pour ceux qui veulent voir comment ça se passe à la Nouvelle Orléans, vous pouvez retourner un an en arrière et lire cet article.

A bientôt pour la reprise de notre récit du voyage de l'été dernier !