samedi 27 novembre 2010

Petit tour de Louisiane (1)

Nous voilà donc partis sur les routes de Louisiane. Nous avons décidé de visiter une plantation entre Baton Rouge et  la Nouvelle Orléans. Cette première visite se fait à Nottoway, la plus grande restée sur pied (excusez du peu) !


Dés notre arrivée, on nous a offert un crawfish étouffé (étouffé d'écrevisses). Il n'était que 15h30 mais on n'a pas pu refuser. Appréciations de Roland ci-dessous :


Comme on est hors-saison touristique, nous étions très peu à profiter de la visite. Notre guide nous a montré principalement les meubles d'époque et donné des dates dont je ne me souviens déjà plus.  Voici l'essentiel :

Vue, reposante, sur le Mississippi

- La salle de bal toute blanche pour mettre en valeur les robes colorées des demoiselles à marier :


- La salle à manger avec le service en cristal ... et notre guide (cristallisée) :


- La chambre à l'ancienne avec la bouillotte pour réchauffer les draps. J'en rêve à la maison ! Pour les fans de "Autant en emporte le vent " les rideaux sont la réplique de ceux utilisés par Scarlett pour se faire une robe en période de crise.


- La garçonnière qui, à l'époque, servait à accueillir les garçons de la famille dès l'âge de 12-13 ans (quand ils commençaient à être pénibles quoi !)


Cette plantation est aussi un hôtel et propose de célébrer des mariages. Je me demande si le lit à l'ancienne est vraiment confortable ...

Il y avait une ambiance musicale dans les jardins qui nous a inspiré cette petite vidéo :



Jardin fleuri et labyrinthe
Nottoway by night

On a continué notre chemin en direction de la Nouvelle Orléans de nuit. Une prochaine fois, il faudra repasser sur la route qui longe le Mississippi et visiter les autres plantations (notamment Laura et Houma). Ce qui nous a frappé sur le chemin c'est de voir les lumières des nombreuses raffineries. On dirait des villes gigantesques. C'est très impressionnant mais difficile à prendre en photo.

A la Nouvelle Orléans nos amis Laurence et Ibrahima nous ont accueilli et le lendemain nous avons pris la direction du French District en vélo. C'est un bon moyen de transport pour se rendre en centre-ville. Nous avons fait une visite guidée qui s'intitule "Le monde Créole". Voir le lien http://www.mondecreole.com/
Notre accompagnatrice, Michelle, nous a appris à faire la différence entre un balcon français, un balcon espagnol et un balcon américain. Voici un balcon en fonte typique américain :


On a parcouru le Carré français et ses cours intérieures rénovées. Souvent ce sont des musées ou des hôtels aujourd'hui :




On a appris que le premier pharmacien des États-Unis était français ! Et que le Coca cola n'était pas qu'un médicament, c'était surtout un breuvage avec de la cocaïne ! Avant que celle-ci deviennent illégale en 1917 tout le monde pouvait en acheter.
Puis, un peu en dehors des rues touristiques, Michelle nous a emmené vers les cottages. Sans étages, ce sont souvent deux maisons séparées par une cour intérieure.


Le passage pour atteindre la cour ressemble à une traboule de Lyon, non ?

On voit que Roland commence à fatiguer après 2h de visite à pied...
Le nom des rues est bilingue et pourtant déjà si français...

Ensuite, nous sommes allés du côté du cimetière. Les tombes sont surélevées car il est arrivé après une inondation que les cadavres sortent de leurs tombes et envahissent la ville (on comprend mieux les films de morts-vivants !)

Tombe de la famille ayant vécu à Laura Plantation
Tombe de Marie Laveau
Marie Laveau pratiquait le vaudou. Quelques personnes font encore des offrandes (pas très joli) et des vœux. Notre guide s'est appliquée à nous montrer comment faire un vœu avec l'aide du chiffre trois. La démonstration était intéressante mais personne n'a osé le faire vraiment devant les autres. Michelle était bien déçue...

Après la visite nous sommes allés au Café du monde qui propose des beignets très réputés. En fin de compte ce sont des bugnes comme à Lyon. Il y avait tellement de monde qu'il fallait se dépêcher pour la commande à emporter. On a remarqué que tous les serveurs et cuistots étaient d'origine asiatique. Eux seuls peuvent tenir le rythme de cette boutique ?!
Jackson square et la Cathédrale St Louis


Besoin de fibres Roland ?


Clin d'œil aux copains lyonnais qui dansent la salsa
Taxi orange-jaune de la N.O.





Rives du Mississippi, très empruntées par des super-tankers

Passera ou passera pas ?
Fameux bateaux à aube qu'on peut prendre pour la journée ou juste la balade


Le prochain épisode vous fera découvrir Garden District ainsi qu'un super magasin de fromages et de saucissons. Puis, on partira dans le "deep south".

dimanche 21 novembre 2010

Prendre le bus à Lafayette

Il y a quelques jours, j'ai trouvé un travail (d'où le retard pour cette publication, désolée). Je suis coordinatrice pour l'Alliance Française de Lafayette. J'ai dû aller à une réunion un mardi soir, jour de Yoga pour Roland et moi d'ordinaire. Comme j'ai pris la voiture, Roland s'est dévoué pour expérimenter les transports en commun municipaux. Le défi consistait à aller du sud de la ville au centre-ville de Lafayette... Vous verrez, ça se passe (presque) de commentaires ! Alors on attend les vôtres...

(Roland) Je reconnais que j'avais prévu le coup en enfilant tout l'équipement de sport.



... en question. Karine avait un peu préparer le terrain en imprimant les horaires, le circuit et le nom du bus. Mais première surprise, sur le plan il n'y avait pas d'arrêt à moins de 30 minutes de marche...

...que j'ai couru ! Je ne sais pas encore parler anglais et je ne sais déjà plus parler français... Vous apprécierez l'accessibilité de l'arrêt.

Depuis j'ai cru comprendre en discutant avec la passagère d'un bus que COLT c'est pour la nuit (6:30PM à 11:30PM) et TLS c'est pour la journée. Et ils peuvent avoir les mêmes arrêts. Je suis aujourd'hui rassuré.

... n'ont qu'à bien se tenir ! En fait, les trottoirs semblent être de la responsabilité individuelle de chaque commerce le long de la route. Quelques morceaux ont clairement été fait en même temps que la route mais c'est sans continuité.

La nuit tombe... Je ne suis pas encore à l'arrêt inscrit sur le plan qui est encore plus loin. J'attends quelque chose comme 15 minutes alors j'observe... 

... par contre de l'autre côté du banc il y a une autre poubelle. 2 poubelles pour un abris-bus dont une qui rend impossible une orientation correcte du bord de l'abri-bus. Je ne vois vraiment pas quel business a pu engendrer ce résultat ... ? Soudain, j'ai bu un petit bus de la TLS. J'ai levé le bras mais il ne s'est pas arrêté. Alors j'ai couru après. A la faveur des bouchons et des feux j'ai fini par le rattraper et j'ai frappé aux vitres. Le chauffeur m'a dit qu'il ne prenait pas de passagers et qu'il ne pouvait pas me renseigner sur mon bus. J'ai donc continué à courir jusqu'au Hilton où il y a un arrêt inscrit sur le plan...

PERSONNE NE SAIT ! Les gens du parking, le chauffeur d'un bus privé du Hilton (oui, ils ont leur propre service de transport pour aller en ville...), personne n'a pu me renseigner.

Finalement, le bus est passé avec 20 bonnes minutes de retard. J'ai commencé à sortir mes pièces pour payer. La chauffeur m'a dit un truc très vite dont le seul mot que j'ai compris est "rush". Je me suis dépêché pour préparer mes pièces et quand j'ai voulu les mettre dans la fente, elle m'a tapé sur les mains en me disant d'aller tout de suite m'assoir. Ce que j'ai fini par faire sans trop bien comprendre. Une passagère m 'a expliqué que vu l'horaire, le chauffeur n'avait pas le temps que je paye ! Petite remarque, les bus semblent presque entièrement dédiés à la communauté noir... J'étais le seul blanc... J'ai fait à peu près 10 minutes de bus....



 Voilà ! Merci Roland pour cette aventure rigolote... à postériori. Finalement il a bien suivi le cours de Yoga malgré le retard. Pas besoin d'échauffements pour lui. Ça c'est fait !

Le prochain article portera sur Thanksgiving. Bonne semaine à tous !

jeudi 11 novembre 2010

Les spécialités culinaires de Louisiane


Comme vous le savez maintenant, on ne mange pas en Louisiane comme partout ailleurs aux États-Unis. Voici un échantillon non-exhaustif des spécialités que nous avons dégustées jusqu’à présent.

On commence par le homard au court-bouillon chez Randols' à Lafayette, délicieux. 


Ça fait envie n’est-ce pas ? 

Les crabes et les huîtres aussi sont des produits locaux. La marée noire a bien endommagé l’économie de la pêche… mais il n’y a pas que le golfe du Mexique comme ressource. En effet, il y a de l’eau partout en Louisiane et les cajuns sont réputés pour manger tout ce qui ne les mange pas en premier ! On trouve dans le bassin de l’Atchafalaya par exemple des Ouaouaron (bullfrog en anglais) ou grenouilles géantes chez Mc Gee's landing à Henderson :


Il n'y a qu'une grenouille dans l'assiette de Roland. Oui, là il découpe le tronc de la bête !

Ça change des petites grenouilles françaises.


Les alligators se font manger en sauce, au barbecue ou frits. Ici on les appelle les cocodris (il existe plusieurs orthographes). J’ai eu l’occasion d’en déguster en beignets et en po-boy (un sandwich chaud). 

Ce qui est rigolo chez les gators c'est que si vous leur donnez du poulet ils vont avoir le goût du poulet et s'ils mangent du poissons... vous avez deviné. On a le goût de ce qu'on mange ?




 
Vous pourrez manger en Louisiane des po-boy aux huîtres …

Dans le bassin de l’Atchafalaya toujours, on pêche le « bowfin » pour son caviar. Pas mal sur un toast, assez similaire aux œufs de lumps.




Quel autre animal trouve-t-on dans nos eaux ? La tortue bien sûr ! On la prépare en soupe piquante avec du Cherry. Roland l’a trouvé trop piquante pour vraiment identifier le goût de la tortue.


Chez Jolie's à Lafayette
Autres spécialités découvertes :

Le gumbo : encore une soupe, cette fois à base d’okras ou gombos (légume qu’on trouve aussi en Afrique). On y met du poulet et de l’andouille mais on peut aussi rajouter des crevettes. Le week-end dernier, on a été invité deux fois par des louisianais et les deux nous ont préparé un gumbo ! Le principe de ce plat si populaire est de le servir avec du riz – qu’on trempera dans la soupe au moment de la manger- et de la salade de pomme de terre.

Le jambalaya : c’est une sorte de paella avec du jambon, du poulet, des saucisses et des chevrettes (crevettes en Cadien-Cajun). Très bon aussi.

Le boudin : contrairement à ce qu’on pourrait croire ce n’est pas du boudin de sang (introuvable ici) mais une sorte d’andouille avec du riz à l’intérieur.

Les plats ci-dessus sont toujours piquants mais on commence à s’habituer car ça reste modéré.

Du cracklin’ : peau de porc frite. Certains le comparent aux grattons. On en trouve en France dans les supermarchés asiatiques en sachets conditionnés. 

Au menu des restaurants on trouve souvent des poissons comme la barbue (catfish), le tilapia (spécial dédicace à mon ami Isaac) ou le mahi (poisson de mer).

On achète souvent le maïs encore enveloppé de ses feuilles. Les épis sont cuits à l’eau puis mangés avec du beurre et du sel.

 

Du côté des desserts :

Ce qui est assez surprenant dans les restaurants où nous sommes allés, c’est qu’ils proposent rarement un dessert. Le serveur amène la note tout de suite après le plat principal (on dit « entrées » en anglais !) alors que la carte des desserts existe bien.

J’ai testé le bread pudding, tiède et accompagné d’une sauce au caramel, la tarte aux patates douces (sweet potato pie) servie tiède aussi et le cheesecake.

Une des spécialités sucrées est la tarte aux noix de pecan. Il faut que je me mette aux fourneaux !

Nous attendons la saison des écrevisses, LA véritable particularité en Louisiane. Nos papilles devront patienter. Rat musqué et tatou sont aussi sur la liste d’attente mais je ne connais personne qui pourrait nous préparer ça…

La photo de la fin pour vous souhaiter bon appétit :



mercredi 3 novembre 2010

Halloween in New Orleans !

Les Saints sont l'équipe de football américain de la Nouvelle Orléans, champions l'année dernière.
Comme promis, voici un florilège de costumes d’Halloween. Ça s’est passé le samedi 30 octobre 2010... jusqu’au bout de la nuit. Vous allez voire, ça décoiffe !

On commence par Roland. Comme il n’y avait plus sa taille en magasin – il ne restait que du XXXL ! – Roland a pris un costume à taille unique. Etrangement il a préféré la cape de vampire au costume de banane. Pourtant nombreux avaient fait ce choix… moins glamour.


Pour ma part, je croyais avoir pris un costume de bergère mais il s’est avéré que c’était l’habit de Dorothy, personnage principal dans Le Magicien d’Oz. Vous vous souvenez de Judy Garland chantant « Somewhere over the rainbow » ? C’est une petite fille de 3 ans qui m’a fait cette révélation. Entre nous, elle a l’œil car j’ai regardé des extraits du film et le costume original est beaucoup plus sage. Il me manquait quand même des accessoires : les chaussures rouges de la mauvaise fée (pailletées), le petit panier et le petit chien. Il faudra que je complète l’année prochaine…



Je n’étais pas la seule à me déguiser de cette façon. Bande de copieuses !





On a raté la parade (on se rattrapera pour Mardi Gras) et on n’a pas voulu aller dans une maison hantée. En effet, il y a pas mal de lieux où on peut se faire vraiment peur avec des comédiens super bien maquillés qui vous sautent dessus et des toiles d’araignées qui s’accrochent à votre visage. Très peu pour moi. On a connu ça au lac Martin ça nous a suffi !

Il faut vous dire que la Nouvelle Orléans et en particulier Bourbon Street est un lieu de folie, réservé aux adultes consentants. On est allé également à Frenchmen Street. Moins touristique donc plus authentique.

Les américains sont des cinéphiles chevronnés. Devinez avant de regarder la légende quels sont ces personnages :


Rencontre du 3ème type

Avatar

La cage aux folles

Le chapelier fou d'Alice aux Pays des Merveilles

Accompagné par la Reine blanche et la Reine de coeur


Le scout du dessin animé Là-haut

Parfois il n’y a rien à reconnaître ou alors aidez-moi parce que je ne connais pas :



Le mauvais gout ou la provok’ font partie du lot :


Il faut que je vous explique cette photo ci-dessus. A chaque fois qu'il y a un festival, on trouve des tas de gens aux balcons. Ils ont plein de colliers mais ne les jettent que si vous montrez une partie intime de votre corps, notamment les seins. Incroyable comme pratique en Amérique n'est-ce pas ! Bon, on n'a pas eu à donner de notre personne pour cette fois et on n'a pas non plus été témoins de révélations. L'honneur est sauf !



Il y a aussi parmi cette foule des religieux extrémistes qui crient "honte à vous". Je ne sais pas vraiment s’ils sont là pour tenter de convaincre qui que se soit ou si c’est juste un bizutage imposé par leur guide religieux.


En gros pour la traduction, si on se marie sans être vierge on devrait être executée...

Last but not least, un brass band Frenchmen street :



Le lendemain, trâces de fête :




La Nouvelle Orléans à cette période de l’année est vraiment formidable. Température idéale et soleil sont au rendez-vous.





Par contre, il y a du monde. Pour les restaurants ou un simple beignet, trente minutes à 1 heure d'attente environ.


On y retournera bientôt non pour faire la fête cette fois mais pour visiter le French Quarter, faire les magasins, traverser le lac Ponchartrain, etc. La ville a véritablement un charme fou et en plus on marche ! C’est mes jambes qui vont être contentes de se dégourdir un peu.

Et vous en France ça se fête toujours Halloween ?