mercredi 26 janvier 2011

Road trip de Noël et jour de l'an 2010 (1)

 
Ce billet est consacré à notre voyage de fin d'année 2010. Il me faudra trois articles au moins pour vous faire partager nos émotions, photos et vidéos. Quand nous sommes arrivés en août 2010 et que tout le monde allait en Floride, on se demandait ce qu'il y avait à visiter dans cet État à part les plages et Disneyworld. Début de réponse dans ce billet...

Nous avons pris pour ce périple la voiture, d’où le titre "road trip" car on a avalé environ 3600 kilomètres ! C'est pratique la voiture parce qu'on peut mettre plein de choses dans le coffre et sur les sièges arrière. Du coup, on a emporté la moitié de la maison + une tente et des duvets + des chaises de campings (très populaires ici) + l'ordinateur portable, etc. Je vous l'ai dit, on était chargé comme des baudets ! Heureusement qu'on n'a pas d'enfants parce qu'on ne saurait pas où les mettre !!

Sur la route : le basin de l'Atchafalaya... Selon le guide du Routard, le pont qui permet d'enjamber cette zone marécageuse est le 2ème plus grand au monde (après celui du Lac Pontchartrain qu'on a traversé plus loin) avec 27 km de long .


Première étape : Laura plantation. On est encore en Louisiane, on a pris la route des plantations qui serpente le long du Mississippi de Baton Rouge jusqu'à la Nouvelle Orléans. Comme on était les seuls français du coin on a eu un guide pour nous tous seuls. Il parlait très vite mais c'est parce qu'il voulait nous  dire le maximum de choses sur la particularité de cette plantation (créole) et l'histoire de la famille qui l'a occupée (cf la tombe des Locoul dans mon billet "Petit tour de Louisiane (1)"). Il nous a aussi raconté son histoire et répondu à nos questions du genre "à quoi ressemble un pécannier ?"ou encore "comment était rythmée la vie d'un esclave à l'époque ?"
La propriété est magnifique et beaucoup d’éléments ont été restaurés. Je l'ai trouvé plus étendue que Nottoway Plantation (d'origine américaine et transformée en hôtel de luxe). Laura était une plantation créole et est encore aujourd'hui le témoignage d'un certain art de vivre, coloré mais aussi cruel.




Je ne vous raconterai pas toute l'histoire de la famille mais il faut savoir qu'ils faisaient venir du vin de Bordeaux pour le revendre. Eux même en consommaient bien sûr. Et que faisaient-ils des bouteilles vide ? Réponse ci-dessous...

Regardez les bananiers à gauche sur la photo du bas. S'ils gèlent, il faut les couper mais ils repoussent très vite. Le jardin est entretenu au fil des saisons et les orangers portaient plein de fruits !


C'est la cloche qui sonne la fin de notre visite. Il faut reprendre la route. Sur le chemin on croise le Mississippi :

Comme c'est la saison des récoltes de canne à sucre, on est tombé sur une usine en plein rendement. Je crois qu'ils font bouillir la canne pour récolter le sucre. La masse de végétaux est assez impressionnante. Comme ça on dirait du foin...

 
A hauteur de la Nouvelle Orléans, on s'est amusé à prendre le pont du lac Pontchartrain qui est un pont de  38 kms ! Un lac assez étendu mais rien comparé aux grands lacs du nord des U.S.A.


Première nuit à Mobile (on prononce à la française) où on a trouvé un joli hôtel. On a surtout aimé manger chez Wintzell's oyster house (celui du centre-ville). Au menu, dégustation d'huîtres de la côte est (grasse et crémeuse mais elles n'ont pas le goût d'iode), gratin d'écrevisses et noix de St Jacques au citron. Miam !




Les gourmets !
La particularité de ce restaurant est d'avoir accroché sur tout espace mural disponible des phrases rigolotes comme celle-ci:
Les huitres seront gratuites pour toute personne de 80 ans accompagnié par son père.
Comme vous pouvez le voir les murs en sont tapissés et on a passé tout le repas à s'en délecter.

La plus belle période pour visiter Mobile est février-mars si vous aimez les Azalées. La ville se fait un point d'honneur de recouvrir les jardins de cette fleur. Historiquement, Mobile était l'emplacement du Fort Condé en 1711, première colonie de blancs de l'Alabama. Pendant 8 ans, elle a été la capitale de la Louisiane Française.

On a aussi appris à faire des gauffres !


La route semble plonger dans le Golfe du Mexique


Paysage de bord de route
Le lendemain, arrivée en Floride, sur la "Forgotten Coast" ou encore la Floride authentique, en contradiction avec la Floride de la souris. On pensait dormir à Apalachicola "terre des gens gentils"en indien mais aussi capitale mondiale des huîtres. Finalement on a poussé jusqu'à St George island. La première fois, on a été surpris de prendre un pont pour aller sur une île mais par la suite on s'est fait à l'idée que la voiture étant reine aux States il n'était pas possible de prendre à chaque fois le bateau.
Maisons à St George Island
Par curiosité, on est allé au bout de l'île, côté est, pour trouver un ranger du parc d'Etat et lui demander où on pourrait passer la nuit. Il nous a proposé de dormir sous la tente, au camping du State Park. Roland m'a regardé avec des yeux plein d'envie et m'a dit "comme ça demain matin on ira voir le lever de soleil en amoureux" ! ...Je n'ai pas résisté et on a monté la tente pour la première fois pendant que le soleil se couchait.

Comme promis, le lendemain réveil à 6h30 pour voir le soleil se lever. Comme je n'avais jamais fait ça avant je croyais que ce serait rapide. Mais non ! Ca a mis un temps fou. Du coup on a marché sur le sable blanc en regardant les étoiles s'effacer dans le ciel.
Lune d'aurore

Les premiers rayons ?



Un compagnon d'observation. Grand héron bleu venu se poser tout près.


Il devait nous prendre pour des pêcheurs. Il n'a pas eu son petit-déjeuner gratuit.

On était quand même bien couvert grâce au duvet !


On a repris notre route le lendemain vers Cedar Key. C'est là qu'on s'est aperçu qu'il y avait de moins en moins de pick-up sur la route. Je ne sais pas si c'était révélateur de la qualité de l'asphalte en Floride ou de la diminution d'un certain genre d'américains... En tous les cas, la route de ce côté-ci est vraiment jolie car elle longe le Golfe du Mexique. On a traversé le Dixieland. Vous connaissez la musique ? C'est aussi une contrée de marécages jusqu'à Cedar Key.

En rendant visite à la chambre de commerce/office du tourisme de Cedar Key, on a pu organiser notre soirée de Noël : un très bon restaurant (Island house) et un hôtel approprié à notre état d'esprit.





Ensuite on a demandé quelles petites balades on pouvait faire dans le coin. On est allée au Lower Suwannee National Wildlife Refuge pour traverser deux chemins, "Shell mound trail" :

Une colline de coquilles d'huîtres !
Pour la petite histoire, les premiers habitants des lieux se sont servis de leur déchets de coquilles d'huîtres pour surélever le terrain où ils vivaient. Ça leur permettait à la fois de se protéger des humeurs de la mer et de recycler utilement leurs détritus.

Sur le Dennis Creek trail on a rencontré un écureuil pas content du tout qu'on le dérange (est-ce qu'il faisait sa sieste ?). Il nous a crié dessus pendant 5 minutes. Il pensait peut-être nous faire peur avec ses mignons rugissements ! Ce chemin est parfaitement aménagé, large pour permettre à des personnes handicapées de l'emprunter. Beaucoup d'oiseaux en bande, de pontons pour traverser les zones marécageuses.

Roland a commencé à écrire mon prénom sur l'eau...
A Cedar Key vous trouverez une petite marina et un centre-ville agréable. Les vacanciers aiment se balader dans des voitures de golf (électriques).
Le jour de Noël, nous avons repris la route et vu beaucoup de ranchs de chevaux. Font-ils de l'élevage ? Dans quel but, course ou saut d'obstacles ? Quoi qu'il en soit, ils étaient bichonnés car protégés du froid par des manteaux.

Prochaine étape : Fort Myers. On se croirait à Miami avec les routes bordées de palmiers immenses. Tout à fait comme dans la série TV "Miami Vice" ! On est allé voir le coucher du soleil sur les îles de Sanibel et Captiva (attention péage !). Beaucoup de grandes villas et d'hôtels de luxe et une débauche de guirlandes et décorations de Noël plus scintillantes les unes que les autres. Ces îles sont très prisées par les collectionneurs de coquillages car leur orientation leur permet de ramasser sur leurs rivages les plus étranges et les plus rares. On a vu aussi nos premiers cormorans noirs !



On finit avec une citation de Roland : "au début, en Amérique, je remarquais les gens gros. Maintenant je remarque les gens minces".

A la semaine prochaine pour la suite de nos aventures en Floride !

lundi 17 janvier 2011

Un américain vous raconte sa Louisiane.

Lorsque nous sommes arrivés en Louisiane, nous avons rencontré un américain pas comme les autres. En effet, son humour, sa façon de décrire son pays, sa passion dévorante pour les livres de tout acabit nous ont tout de suite attirés et donnés envie de le connaître. Il a bien voulu se prêter au jeu de l'interview et nous décrit sa façon de voir son pays, l'American dream (une réussite financière rapide) mais aussi les travers de la société et des Américains.

Qui êtes-vous ?
Le nom de jeune fille de ma mère était Kebodeaux, qui est Cadien. Le grand-père de mon grand-père, Ora Rigsby, a combattu aux côtés de la Confédération pendant la guerre civile. Je suis également un descendant des Amérindiens, mais le nom de la tribu a été perdu. Pour autant que je sache, mon nom de famille vient d'Angleterre. Tout ce mélange fait de moi un américain type.

Quels sont les bons et les mauvais côté des U.S.A. ?
Je suis fier d'être Américain. Ça semble très cliché, mais c'est vrai. L'Amerique est l'une des plus anciennes républiques démocratiques au monde. Notre Constitution nous gouverne depuis plus de 200 ans. Il y a autant d'interpretations de la Constitution qu'il y a d'interpretations de la Bible. Chaque citoyen doit apprendre à comprendre ce document complexe et cependant imprécis. C'est une question de devoir civique de se former à la connaissance pour maintenir une liberté américaine durable. Il est également essentiel de se préparer au style capitaliste du libre marché où nous vivons. Tout le monde peut passer de la pauvreté à la richesse dans un laps de temps très court. Les gens peuvent demander le salaire qu'ils veulent pour leur travail tant que quelqu'un est prêt à les payer pour cela. Tout ceci ressemble à une société parfaite quand on regarde les choses sous cet angle. Ce n'est pas parfait. La liberté que permet la Constiution est floue, et au lieu d'apprendre la Constitution et sa philosophie sous-jacente, nous refusons d'apprendre quoi que ce soit.

Notre système scolaire me rappelle la façon dont on nourrit un bébé. Et quand le bébé vomit la nourriture, on appelle ça alimentation. Ce n'est pas parce qu'un enfant peut mémoriser et recracher les noms et les dates du cours d'histoire qu'il peut appliquer ces connaissances à la vie. Après nos études, nous devenons paresseux et cessons d'apprendre, notamment au sujet de notre gouvernement et de l'économie. Dans un gouvernement basé sur la libre pensée et une économie fondée sur la responsabilité personnelle, avec une population qui refuse de penser librement ou d'en apprendre davantage sur les finances, il ne faut pas s'étonner que le peuple américain ait l'impression que leur gouvernement et leurs banquiers ont profités d'eux.

Quelles sont vos phrases fétiches sur l'Amerique ?
L'Amérique est un pays du tiers monde avec beaucoup de technologie.

Les Américains préfèrent la formule choque au raisonnement qui se tient.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus en Louisiane ?
En ce qui concerne la Louisiane, j'aime la nourriture. Toute personne souhaitant venir ici doit être prête à manger. Mon plat préféré est le gumbo. Une marmite de gumbo mijote sur la cuisinière pendant que je tape ce texte.

Votre saison préférée ?
Nous n'avons véritablement que deux saisons ici : chaud et humide ou froid et humide. Je crois que je préfère le froid. Si vous n'aimez pas le temps qu'il fait, attendez cinq minutes car ça peut changer !

Que feriez-vous visiter à des touristes francophones ?
Je conseille aux touristes de venir pour Mardi Gras, mais pas la peine d'aller à la Nouvelle-Orléans (c'est là que nous envoyons les touristes). Allez à Mamou pour Mardi Gras. C'est une sacré expérience, et c'est là que vont les Louisianais.

Vous préférez la Louisiane aux autres Etats des Etats-Unis ?
De tous les États des États-Unis, la Louisiane est l'un des pires. Le pire en criminalité, pour l'éducation, la coruption politique et la pauvreté. La seule raison pour laquelle je n'ai pas bougé est le manque d'opportunité. Malgré tous ces problèmes, la Louisiane compte les gens les plus sympathiques des États-Unis.


Votre livre préféré ?
Mon livre préféré est la Bible, mais pas pour des raisons religieuses. En ce qui concerne les romans, mon préféré serait la Trilogie "Crucifixion en rose" de Henry Miller (comprenant Sexus, Plexus et Nexus).






Aimeriez-vous visiter Lyon ?

Ma femme et moi aimerions visiter Lyon. Nous aimons voyager et faire l'expérience de différentes cultures. Cela semble aussi cliché, mais c'est vrai.

Je remercie notre ami pour ces réponses.

Bien sûr chers lecteurs j'attends vos commentaires !

Pour en savoir plus sur les Américains en général et leur façon de penser je vous conseille de lire Sacrés Américains ! Nous les Yankees on est comme ça, de Ted Stanger.
C'est une très bonne introduction pour comprendre ce peuple. Idéal pour préparer un voyage, long ou court. On rit, on s'étonne... Facile à lire car c'est un journaliste qui écrit et non un sociologue. L'auteur a aussi écrit Sacré français ! http://www.decitre.fr/livres/Sacres-Americains-Nous-les-Yankees-on-est-comme-ca.aspx/9782070319053

Les prochains billets porteront sur notre Noël en Floride avec des photos et des vidéos comme toujours exclusives !!

P.S. : c'est la saison des écrevisses ! Elles sont fraîchement récoltées et préparées à la mode Cadienne (épicées) pour notre plus grand plaisir. On s'en ait fait une ventrée... Voici une photo pour vous donner l'eau à la bouche :

dimanche 9 janvier 2011

L'école de Roland

Comme promis, voici une rapide visite de l'école de Roland. Je me suis introduite à plusieurs reprises dans l'école, en toute légalité, afin de lire une histoire à des petits ou encore présenter Lyon à des grands. Vous allez également voir l'installation du Festival du livre en français qui a eu lieu fin novembre 2010. Suivez- moi !

Tout d'abord, il faut passer à l'administration pour donner son nom et dire pourquoi on est là. La plupart des visites émanent des parents qui viennent manger avec leurs enfants à la cafétéria... On vous donne un autocollant :

L'autocollant à mettre pour circuler à l'école quand on n'est pas professeur.
C'est à la photocopieuse, à l'administration, que vous trouverez Roland avant les cours.

Ensuite on va dans les couloirs. C'est un vrai labyrinthe ! Il y a des lignes de couleurs au sol qui indiquent où les enfants doivent marcher pour retrouver leur classe. Les déplacements se font donc en file indienne et en silence pour aller en cours de musique ou à la salle des ordinateurs.

Un petit tour à la cafétéria, où il fait toujours 5 degrés de moins que dans les classes.Vous allez mesurer l'étendu du dépaysement :
Tout d'abord, on passe prendre une petite bouteille de lait avec différents arômes, un plateau avec des compartiments (ni vaisselle, ni verre) et une fourchette ou une cuillère selon les repas prévus. Le couteau n'a pas droit de citer même pour la viande.Il semble que ce soit pour des raisons de sécurité. Pour l'eau, il y a les fontaines.
Puis des personnes (janitors) vous servent. Les adultes ont droit à du rab par rapport aux enfants. Ensuite, le professeur est censé s'assoir au bout d'une grande tablée où toute la classe s'installe.
Les haricots, la purée sont surprenemment épicés mais c'est normal au pays Cadien.
Le traditionnel deux tranches de pain (américain) et de la garniture au milieu revient assez souvent. Les jours de fête il y a du gumbo (cf. billet du 26 octobre 2010).
Service et repas prennent environ 25 minutes.
Pour faire passer 700 élèves, les petits mangent à 10H30 et les plus grands à 12H30.

Après le repas, retour dans la classe :
Quand on arrive près de la classe et dans la classe on se rend vite compte de l'importance des décorations. Beaucoup de posters sont affichés et un tableau de bienvenue est créé. Avant que l'école commence au mois d'août, les maîtres passent un à trois jours à préparer le "look" de leur classe.

Roland a des enfants entre 10 et 11 ans (5ème grade). C'est une école qui a été construite il y a peu et bénéficie de pas mal de moyens par rapport à d'autres en Louisiane. C'est pourquoi vous verrez par exemple un tableau numérique interactif au mur de la classe.

Pour préciser les choses, il faut vous expliquer que l'école est publique et que Roland n'enseigne pas que le français. En tant que professeur d'immersion, il donne des cours de maths, sciences (le programme est ambitieux puisque certaines notions sont du niveau Terminale en France), histoire (des US et de la Louisiane), géographie et français. Sa collègue américaine intervient uniquement pour le cours d'anglais, 2h par jour. Ses élèves sont en immersion depuis qu'ils ont 4 ans, le début de l'école ici. Ils comprennent donc très bien quand on leur parle même s'ils ne sont pas bilingues. Leur façon de s'exprimer n'est pas parfaite car la plupart ont des parents américains qui ne parlent que l'anglais à la maison.Mais ça reste impressionnant de pouvoir communiquer avec eux en français !

Ce programme d'immersion existe grâce au CODOFIL, une agence qui s'occupe du recrutement des professeurs, principalement en Belgique et en France. Au début du XXème siècle, le français a été interdit en classe en Louisiane. Les petits Cadiens se faisaient sévèrement punir s'ils parlaient français à l'école (comme les petits bretons en France). Leurs parents ne parlaient que français pour certains ! C'est comme ça que beaucoup de Cadiens ont finit par avec honte de parler une autre langue. Encore aujourd'hui on rencontre des Cadiens qui n'osent pas parler français. Pourtant on compte 700 000 Cadiens en Louisiane. Ils représentent la plus importante minorité parlant français aux USA. C'est aussi pour ça qu'il faut les encourager à parler leur langue et surtout ne pas corriger leur français. Ils ont des expressions différentes de nous et des mots qu'on ne connaît pas. A nous d'apprendre ce nouveau vocabulaire et d'exercer notre oreille à cet accent fleuri.

A Vermillion Ville, un musée en plein air qui reconstitue un village Cadien du début du XXème siècle, on visite l'école. Voici une photo de l'intérieur :

La dernière ligne écrite au tableau est un exemple de punition infligée aux enfants Cadiens.

Autre sujet de dépaysement, la tenue à l'école :
Comme l'a dit Elsa dans son interview (20 déc. 2010), chaque école a un "dress code". C'est plus souple qu'un uniforme mais donne un certain nombre de règles vestimentaires. C'est pourquoi la couleur de ses chaussettes est si importante ! Les professeurs aussi sont obligés de s'habiller d'une certaine façon, particulièrement les hommes. En gros, Roland ne peut pas s'habiller en jean ou en pantalon à poches ou avec des rivets. Il a donc fallu qu'on fasse des courses pour habiller monsieur quand on est arrivé en août 2010 ! On est d'abord allé au Walmart puisque c'est à côté de chez nous. Voyiez le résultat :

Désolée mais cette image ne veut pas se mettre dans le bon sens, Roland étant plus long que large ?!
Bon c'est vrai qu'il n'a pas la taille standard des américains mais on n'a rien trouvé d'autre que des pantalons qui le faisait ressembler à un pingouin. On a essayé d'autres endroits qu'on nous avait conseillés mais le choix était réduit pour sa taille "small" et rien n'allait. Soit ça ressemblait à un sarouel, soit à la pêche aux moules, soit les coutures étaient mal placées et le boudinaient.

On a finit par aller dans un centre commercial genre La Part-Dieu pour trouver des pantalons de marque italienne très bien coupés. Roland ne s'habille plus qu'en italien depuis. Jugez par vous-même :


Il italiano  nella sua casa !



Il Italiano nella sua scuola classe
Le vendredi par contre, relâche ! parce que c'est "Jean's day". Les professeurs et élèves peuvent porter un jean moyennant la modique somme de $1 (700 élèves dans cet établissement) à donner pour la caisse de l'école. C'est le moment de coordonner avec un magnifique T-shirt de l'établissement ou le T-shirt de l'immersion vendu par l'association de parents "Les amis de l'immersion " :


Allez les Mustangs (mascotte de l'école) !
 Dans d'autres écoles ils ont juste droit d'enlever la cravate le vendredi ! En fait toutes les écoles sont différentes.

Aussi, chaque professeur et élève portent un I.D., c'est à dire leur carte d'identité de l'école. Dessus, il y a une photo d'identité, un code barre, le nom et prénom et le niveau de la classe (grade). On doit se faire scanner le code barre avant chaque repas.
On dirait un agent de la CIA avec son badge haute sécurité.
Quand on parle toute la journée il faut boire aux fontaines disposées dans les couloirs : 
Ces fontaines ne vous rappellent pas les films américains ?
On termine la visite par la bibliothèque :
Voici quelques photos du Festival du livre en français que j'ai aidé à organiser pour les classes d'immersion et FLE (Français comme seconde langue). Elles sont prises avant la foule car on voit mieux les livres. Cependant, on a eu beaucoup de monde et les livres ont été commandés en nombre. Un vrai succès quoi !




On a même eu la chance d'avoir un monsieur Cadien pour lire une histoire aux enfants lors de la Fête Familiale :


Voila, si vous avez des questions posez les dans les commentaires.
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Le prochain billet sera l'interview de mon banquier, un homme formidable ! A la semaine prochaine.