mardi 1 février 2011

Road trip de Noël et jour de l'an 2010 (2)


Ami de la nature bonsoir. On continue notre parcours en Floride avec le Parc National des Everglades. Préparez-vous à voir beaucoup d'oiseaux et autres animaux sauvages !

Tout d'abord je voudrais préciser qu'aux États-Unis vous trouverez deux types de parc nationaux : les "National Parks" et les "State Parks". Les premiers sont gérés par le gouvernement des Etats-Unis, les seconds sont financés par chaque État des U.S. Faites un petit tour sur le site des Parcs Nationaux pour vous faire rêver.

On a fait le choix de ne pas s'arrêter à Chokoloskee (plus intéressant quand on a un canoë) ni à Shark Valley (trop de monde le 26 décembre, on ne pouvait même pas se garer !). Nous sommes allés directement au plus profond du parc : Flamingo. Il fallait nous assurer d'avoir une place pour notre tente. On a eu de la chance car le froid et le vent exceptionnels ont fait fuir les campeurs. On a eu le choix de notre emplacement et on s'est retrouvés à côté de ... français ! Ça n'a pas été facile de monter la tente avec le vent. J'ai cru qu'on allait s'envoler ! En plus, on était surveillés de près par les vautours qui rodaient à côté des poubelles du camping.

A qui peut bien appartenir cet os ?!
On avait lu qu'il fallait se méfier de ces oiseaux car ils ont une prédilection pour le caoutchouc des essui-glaces. De nombreux touristes se sont retrouvés avec un pare-brise endommagé à cause de se penchant étrange...

Le plus intéressant à faire à partir de Flamingo est une randonnée plus ou moins longue en canoë. Il y a même un parcours de 11-12 jours dans la nature la plus sauvage jusqu'à Chokoloskee ! Ça s'appelle le  "Wilderness Waterway", à travers baies et rivières. Il faut dormir sur des Chikees, sortes de plateformes en bois qui vous permettent d'être à l'abri des gros prédateurs (mais pas des petits comme les moustiques). Ceux qui me connaissent savent la relation particulièrement tendre que j'entretiens avec les moustiques. Si vous êtes comme moi, n'allez JAMAIS en Floride l'été car c'est un cauchemar, ma version de l'enfer personnalisée !! J'étais bien contente qu'il fasse froid et qu'il y ait du vent juste pour cette raison...

Les mouettes ont une tactique particulière pour affronter toutes ensemble les éléments : elles se mettent face au vent pour ne pas avoir les plumes retroussées. C'est mignoonn !

Sur le ponton de la marina, mouettes rieuses.

Pélican brun


Dès notre arrivée au parc nous sommes allés au visitor center pour demander une carte précise des chemins de randonnée et le programme des activités. Les rangers sont très sympas et il y a toujours des expositions intéressantes dans leur locaux.
Le visitor center de Flamingo est encore en reconstruction car dévasté par un ouragan. Il y avait une sorte d'hôtel mais personne n'a encore réhabilité le lieu.

On a choisi de faire un tour avec un ranger le matin. Il nous a prêté des jumelles. Je n'aurais pas de photos mais on a vu un gang de pélicans blancs sur un banc de sable, loin au large (ils sont beaucoup plus timides que les pélican noirs) ainsi que des balbuzards dans leur nids ou chassant des aigles d'Amérique (bald eagle, le symbole des États-Unis). En effet, ces derniers sont plus gros et piquent le poisson des balbuzards une fois pêché. Pour se protéger de ce vol, les balbuzard se mettent à plusieurs pour chasser l'ennemi. Voir ce spectacle en vrai était assez excitant.

Autres rencontres :

J'adore le bec recourbé des Ibis.
Le ranger nous a appris à bien observer un oiseau (couleurs des pattes, marques distinctives, etc) avant de regarder dans le guide pour lui donner un nom. 


Les yeux dans les yeux avec un alligator
Je ne sais pas s'il essaye d'impressionner les touristes ou s'il vérifie son haleine !
Le parc des Everglades est un des rares endroits où on peut observer à la fois des alligators et des crocodiles. Ceux-ci sont plus frileux et vivent plutôt en Amérique Centrale. Saurez-vous faire la différence entre les deux ?

On n'a pas pu s'approcher plus des crocodiles donc il faut se contenter de leur dos !
Ceux qui ne sont pas prêts pour le cours de bio. peuvent sauter ce paragraphe. Je sais, quand je commence à raconter la reproduction de la fougère je suis un peu longue ! Alors, les alligators se distinguent des crocodiles par :
- la couleur de peau
- l'emplacement des yeux
- le crocodile montre toutes ses dents même mâchoire fermée !
- la façon de faire le nid pour les petits
- la largeur de la mâchoire
Je sais de source sûre (un documentaire animalier) que si vous vous faites choper par une de ces bêtes, il faut essayer de lui crever un œil ! C'est son point faible ou œil d'Achille si vous préférez. Parole de zèbre ! (qui contrairement au gnou, ne se fait jamais croquer par un croco ).

Autre merveille dans ces lieux comme Everglades ou l'île St George (voir billet précédent) : le ciel étoilé. Loin de la pollution lumineuse, on peut admirer les constellations. Elles brillent tellement qu'on a l'impression que les étoiles vont nous tomber sur la tête.

Pour se consoler de l'impossibilité de faire un tour en canoë, on a pris un bateau pour rentrer dans la baie de Coot (c'est un joli canard tout noir avec un bec blanc et une tâche rouge au front). Un lamantin et son petit ruminait dans les parages mais on n'a pas pu prendre de belles photos (vidéo et photos de lamantins dans un prochain billet !)

Détail croustillant : les croco, les gators et les lamantins font partie de ces animaux qui ont absolument besoin de chaleur. Sinon, la nourriture qu'ils ont ingéré pourrie au lieu d'être digérée !! C'est la mort assurée.

On a vu des American coot bien sûr mais aussi des anhingas (avec ces ailes qui ressemblent à un clavier de piano) :



Mais aussi des plantes. Dans ce milieu naturel, c'est la mangrove qui est reine, qu'elle soit rouge, blanche ou noire. Elle permet à plein de petits animaux de trouver refuge et assure le bon fonctionnement de la chaîne alimentaire. Il y a même des moules qui grandissent sur ces racines aériennes !


N'oublions pas une plante mortelle dont je n'ai malheureusement pas saisi le nom :

On nous a décrit avec horreur et délectation les souffrances que pouvait causer cette plante si on la touchait ou si on mangeait son fruit. Le pire, c'est que les effets n'apparaissent que plusieurs heures après la caresse mortelle... Les indiens connaissaient bien ses dangers car ils trempaient leurs flèches dans ce poison.

On n'a vu ni dauphins ni requins qui, paraît-il, viennent se reproduire dans les baies des Everglades. Nous avons également raté la panthère. Pourtant il y avait des panneaux indicateurs :


Vous verrez une panthère dans le prochain billet !
Certains, par contre, adorent se montrer. Comme ce pélican qu'on a pu photographier de très près :


Avant de quitter le parc on a fait un arrêt au Royal Palm visitor center pour nous balader sur deux sentiers très différents :
Anhinga trail
C'est presqu'un zoo à ciel ouvert car en hiver les points d'eau sont plus rares. Les animaux s'y concentrent pour la saison et, comme dirait Roland, "c'est la crise du logement" ! La cohabitation n'est pas toujours facile mais c'est parfait si vous visitez avec un enfant.

Petit héron joue avec le feu car il y avait 3 alligators à côté !
Celui-là risquait moins sa vie en narguant les tortues !

Le vautour est patient. Il attend les restes de l'alligator.

Les cormorans montrent leur habileté à nager sous l'eau :


Certains croient qu'ils sont parfaitement camouflés et adoptent des attitudes de caméléon :

Vous en voulez encore ? Faîtes dérouler ...
Grand héron bleu

C'est bon la retraite. Bain de soleil en Floride...


Éclatante grande aigrette

Vous le reconnaissez ?

C'est l'Ibis !

Gumbo Limbo trail : ce court sentier est enfoncé dans la forêt. Il porte le nom d'un arbre à l'écorce rouge. Une fois par an, l'arbre pèle. C'est pourquoi il a le surnom d'arbre des touristes !
Prochaine étape : Key West et le bout du bout de la Floride, Miami beach, Cap Canaveral et, si on a le temps, Homossassa Spring et Pensacola. A la semaine prochaine !

Je dédicace ce billet à mon amie Angélique, grande amoureuse de la nature et des oiseaux.

1 commentaire:

  1. Elles sont sympa ces petites et grosses bêtes mais avec certaines je ne me risquerais pas à me prélasser au soleil, dévinez lesquelles !!
    Grace à vous, nous voyageons dans des univers que nous ne connaîtrons peut-être pas, merci.

    RépondreSupprimer